Transmettre en apiculture : quels enjeux ?

À la fin du XXème siècle, la France était auto-suffisante en miel, avec une production d’environ 40 à 45 000 tonnes chaque année. La fin des années 1990 a vu apparaître une vague d’importations massives de miel venant de l’étranger, couplée à une chute de la production française liée à l’utilisation des néonicotinoïdes, au recours aux pesticides et à l’impact du changement climatique.
Le miel d’import représente aujourd’hui plus de 50 % des volumes, avec des prix d’achats défiant toute concurrence pour les négociants, qui exercent désormais une forte pression sur les prix des miels français.
Aux difficultés de commercialisation viennent s’ajouter des phénomènes climatiques de plus en plus fréquents et extrêmes qui font chuter la production de miel. Hiver courts et chauds, printemps pluvieux, dérèglements des saisons, arrivée de parasites… tant de phénomènes qui exercent une pression sur l’alimentation disponible pour les abeilles, et sur les colonies elles-mêmes.
L’apiculture est en crise, et cela menace la transmission des fermes apicoles. Pour mieux comprendre le fonctionnement de cette filière, et les enjeux de transmission qui lui sont caractéristiques, je suis allée à la rencontre de Margaux Maurage, Chargée de Mission Installation/Transmission à l’Association pour le Développement de l’Apiculture (ADA) en Occitanie. J’ai ensuite rencontré Denis Roumat, apiculteur bio et engagé installée sur la commune de Lafrançaise.

Invité(s) : Margaux Maurage, Chargée de Mission Installation/Transmission à l’Association pour le Développement de l’Apiculture (ADA) en Occitanie ; Denis Roumat, apiculteur bio et engagé installée sur la commune de Lafrançaise

Présenté par Clémence Drianno et Aurélia Leclerc,
CFM caylus

04 Décembre 2024